Mon enfant vit chez moi mais refuse d’aller chez son autre parent : comment réagir ?
Lorsqu’un couple se sépare, il demeure essentiel pour l’enfant de conserver une relation équilibrée avec ses deux parents. Cependant, la manière de gérer un refus dépend de l’âge de l’enfant.
Si l’enfant est majeur
Une fois la majorité atteinte, votre enfant est libre de choisir avec qui il souhaite vivre. Il peut donc, s’il le décide, ne plus entretenir de relation avec l’un de ses parents. Le juge n’a alors plus compétence pour fixer sa résidence ou fixer un droit de visite et d’hébergement.
Mais attention, une contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant peut être déterminée si l’enfant n’est pas autonome financièrement.
Si l’enfant est mineur
En revanche, un enfant mineur ne peut pas, à lui seul, décider de ne plus voir l’un de ses parents. Les modalités de résidence et de droit de visite, fixées soit par accord entre les parents soit par décision judiciaire, doivent être respectées. Le refus de l’enfant ne constitue pas un motif légal pour s’y soustraire. Si vous empêchez la remise de l’enfant à l’autre parent, vous vous exposez à des poursuites pénales pour non-représentation d’enfant.
Seules des circonstances exceptionnelles peuvent justifier un empêchement : maladie de l’enfant l’empêchant de se déplacer, contagiosité, etc. Dans un tel cas, il est préférable de faire constater la situation par un médecin et de prévenir rapidement l’autre parent par écrit, en lui transmettant le certificat médical.
Adapter les modalités si besoin
Si vous estimez que l’organisation actuelle ne correspond plus à l’intérêt de votre enfant, vous pouvez saisir le juge aux affaires familiales pour demander une révision des modalités. À partir de 7-8 ans environ, l’enfant peut être entendu par le juge. En attendant une éventuelle décision, les règles initialement fixées restent applicables.
En cas de comportements inquiétants de l’enfant ou de l’autre parent
Si vous constatez que votre enfant revient troublé de chez l’autre parent, et que vous suspectez des violences (physiques, psychologiques ou sexuelles), il est important :
· De consulter un professionnel de santé pour évaluer son état ;
· Puis de saisir le juge en urgence afin de demander la suspension du droit de visite ou la mise en place d’un droit de visite encadré.
Ces démarches doivent être étayées par des éléments concrets et des justificatifs.
La saisine du Juge pour Enfants peut également se faire en parallèle.
N’hésitez pas à contacter mon cabinet sur Chartres, Luisant, Lucé pour pouvoir assurer la défense de vos intérêts.